Critique du livre "Passionate Programmer"
📅 Published: • Thomas Queste
Dans “The Passionate Programmer”, apprenez comment gérer votre carrière de geek, comment booster votre vie professionnelle, et avoir du fun et l’argent du fun.
L’auteur, Chad Fowler, établit une stratégie pour planifier et créer une vie réussie dans le développement logiciel. Il explique comment prendre le contrôle de sa carrière, s’activer pour en faire une réussite.
Sa carrière comme un business
Il faut se voir comme un produit qu’il faut construire et vendre
Une entreprise ne nous emploie pas parce qu’elle nous aime, mais pour faire de l’argent (pour en gagner ou ne pas en perdre). En nous embauchant, la société investie en nous. Donc le challenge est de devenir un bon investissement pour elle, être rentable. Il faut juger ses performances par rapport à notre valeur ajoutée pour la société.
C’est sur cette notion de R.O.I. personnelle que Chad Fowler conseille de se poser régulièrement cette question : “Suis-je un bon investissement ?”.
Ta carrière, c’est ta vie (ou presque)
Vivre une vie remarquable n’est souvent pas un but quand on commence sa carrière. C’est beaucoup plus facile de suivre le courant et de se laisser guider par les autres. Vous avez déjà entendu le commercial vous dire : “C’est la mission qu’il te faut” pour être déçu dès les cinq premières minutes de l’entretien.
Le travail représente 50% du temps éveillé. Si vous n’aimez pas ce que vous faites au boulot, ce chiffre devrait vous choquer. Cela veut aussi dire que l’on passe plus de temps avec ses collègues qu’avec notre femme !
Donc aimer son boulot, c’est aussi aimer sa vie. On se leurre souvent en cherchant simplement le prochain job mieux payé qui ne nous apportera pas grand-chose. Il faut chercher la satisfaction : “qu’est-ce qui me fait plaisir ?”.
Quelques conseils tirés du livre
La Roadmap personnelle
Chad Fowler conseille de se construire une liste des compétences que l’on veut acquérir. Cette liste est une roadmap équivalent à celle d’un projet qui permettra de planifier et de définir vers où on veut aller.
L’exercice peut se faire sur son passé : d’où je viens, ce que j’ai appris à chaque fois jusqu’à maintenant.
Ne pas mettre tous ses oeufs dans le panier de quelqu’un d’autre
Java, Java et rien que Java ? Pour l’auteur, l’intégrisme technologique est une mauvaise chose. Chaque techno, langage, framework progresse, stagne et décroit. Pour éviter d’investir sur un mauvais choix (une techno en déclin), il faut étudier le marché et dans tous les cas se diversifier.
Une entreprise a les moyens (argent et temps) de passer d’une techno à une autre. Ce n’est pas le cas pour un individu, car il n’aura pas les ressources pour le faire (moins d’argent, moins de temps).
S’élargir à d’autres technos, c’est limité les risques. Comme en bourse, il s’agit de diversifier son portefeuille.
Savoir dire Non
Oser dire Non à son client ou à son manager est un bon challenge quand on commence sa carrière. Nous avons tous un devoir de conseil qui passe, parfois, par l’émission d’un Non motivé. C’est assez dur à faire, car on se sent souvent en infériorité (par exemple, développeur contre client). Il faut être courageux pour savoir dire Non.
D’autre part, savoir dire Non renforce notre Oui, car les personnes savent alors que cette réponse est sérieuse et motivée.
Petit bémol, dans certains contextes un “Oui, mais” permet de sauver sa peau.
Mon avis
J’ai aimé ce livre, car j’ai découvert un nouveau point de vue intéressant et une vision du business différente de la vision traditionnelle. On ne vit pas dans un monde de Bisounours comme diraient les Cast Codeurs.J’en tire de nombreux conseils et des actions afin de me remettre régulièrement en question et progresser.
Ce que je n’ai pas aimé :
- Certains chapitres sont trop simplistes ou évidents. Mais, sur 53 chapitres, c’est normal que tous ne soient pas bons.
- Beaucoup d’anecdotes divertissantes sur l’auteur et la musique, mais quelquefois trop écartés du sujet (Chad Fowler est un ancien musicien professionnel)
Note finale : 7/10
Will code for food
Pour l’anecdote, la première version du livre était intitulée : My Job went to India (ce qui a bien fait rire mes collègues de Singapour).
Sur la couverture, on voit un homme tenant une pancarte “Will code for food”.